Jean Bellegambe (Douai vers 1470 - 1534/1540)
Surnommé le maître des couleurs, il a peint de nombreux tableaux religieux, triptyques, polyptyques dont les principaux sont conservés à Douai, Arras, Aix, Lille, Léningrad (ex. : le retable d'Anchin conservé au musée de la Chartreuse).
(Douai 1524 - Florence 1608).
Sculpteur qui devint célèbre en Italie, à Florence et Bologne.
Sculpteur. Premier grand prix de Rome en 1934. Ses oeuvres sont visibles dans différentes villes de France (Paris, Albi, Alès, Cambrai, Marseille...).
À Douai, de nombreuses sculptures viennent agrémenter les lieux publics, notamment la statue de Marceline Desbordes-Valmore, ou encore le bronze intitulé "La Jeunesse" au parc Bertin.
Consulter le site www.albert-bouquillon.com
Albert Bouquillon sculptant la statue de Marceline Desbordes Valmore
Robert Bouquillon suit de brillantes études artistiques à Douai puis à Paris mais c'est également un amateur de jazz et il devient pianiste d'ambiance à Saint-Germain-des-Prés.En 1955 il obtient le Grand prix du peintre décerné par une célèbre galerie parisienne ; dès lors il enchaîne les expositions, privilégiant les représentations du Nord, de la Camargue et de Venise.Il était le frère d'un autre grand artiste, le sculpteur Albert Bouquillon.
Il passe son enfance à Douai jusqu'en 1847.
Entré dans l'administration des PTT, il présente en 1854 un projet décrivant le fonctionnement d'un appareil permettant de se parler à distance : le téléphone. Il faut attendre 1889 pour qu'il soit reconnu comme le véritable inventeur du téléphone.
Il consacra sa vie à la photographie. Installé à Douai comme "photographe amateur", il mit son talent au service du patrimoine monumental du département du Nord.
Il fut aussi le photographe reporter des grands évènements de notre région et des scènes quotidiennes, témoignant de la société au début du siècle.
Sculpteur. Deuxième grand prix de Rome en 1818.
Ses sculptures sont visibles dans différentes églises de Paris, à Lille, à Valenciennes, à Douai, au musée de la Chartreuse et sur la façade de l'hôpital général dont il a réalisé le fronton.
Ingénieurs et constructeurs d'avions, ils créèrent dans leur usine de Douai le gyroplane, ancêtre de l'hélicoptère.
En 2007, la ville a fêté le 100e anniversaire du gyroplane. Pour en savoir plus sur le gyroplane, la famille Breguet ou l'histoire de l'aviation à Douai, consulter le site www.jetb.net
Avocat, puis échevin en 1757, il devient procureur général au parlement de Flandre en 1759.
En 1783 Louis XVI le nomme au poste de contrôleur général des finances, qu'il occupe jusqu'en 1787.
Sous-lieutenant, lieutenant, puis chef de bataillon, il se distingua rapidement aux combats. En 1807, il fut appelé au ministère de la Guerre pour y diriger la division du Génie. Il fut nommé ensuite colonel, puis maréchal de camp et conseiller d'État en 1817. En 1827, il fut élu député de l'arrondissement d'Avesnes. En 1828, Caux devint ministre de la Guerre, puis ministre d'État l'année suivante.
En 1830, il obtint sa retraite comme général de division. En 1832, le pouvoir l'appela à siéger à la chambre des pairs. Il donna son nom à une caserne douaisienne (quartier Caux) et à la rue toute proche (bastion Caux). Il reçut nombre de distinctions, fut commandeur de la Légion d'honneur, chevalier de l'ordre de Sainte-Anne de Russie de 1re classe et commandeur des ordres de Saint-Léopold d'Autriche, de Saint-Henri de Saxe et des Guelphes.
Peintre douaisien, il se lia avec le groupe de Seurat et Signac : les néo-impressionnistes ou pointillistes. Ses œuvres sont conservées dans de nombreux musées français et étrangers et en particulier au musée de la Chartreuse de Douai.
Maximilien Luce Portrait de Henri-Edmond CROSS
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Né à Douai en 1850, professeur d'éducation physique et physiologie appliquée, maître de l'École française d'éducation physique, il inventa le premier le cinéma.
Il mourut à Paris en 1935.
Né à Douai en 1959, Philippe Depienne devient sculpteur professionnel en 1990, faisant de la ferraille de récupération son matériau de travail, avant de choisir la littérature une quinzaine d'années plus tard.
Après la présentation, en 1992, du premier Métanimal à l'Hippodrome-Scène nationale et son entrée au musée de la Chartreuse, il enchaîne les expositions dans la région Nord – Pas-de-Calais. Ses oeuvres rejoignent les collections privées et publiques. Il ornemente de grandes sociétés et réalise de grands formats d'extérieur comme sur le parvis du Smaezi à Douai par exemple. En 2003, il présente le deuxième Métanimal à la Maison du terril de Rieulay. En 2004, il expose au château de Bernicourt à Roost-Warendin et participe à Lille 2004. L'année suivante il publie un premier roman puis se consacre entièrement à l'écriture, notamment de pièces de théâtre. Il s'éteint le 1er avril 2013.
Consulter le site internet www.depienne.fr
D'abord actrice de théâtre puis poétesse et écrivain.
Ses poésies, ses contes... furent très appréciés de son temps tant par les critiques que par les poètes tels Lamartine ou plus tard Verlaine. Elle est aujourd'hui reconnue comme l'un des plus grands poètes de la première moitié du XIXe siècle.
Michel-Martin Drolling, Portrait de Marceline Desbordes, musée de la Chartreuse de Douai. Reproduction interdite.
Né d'une famille originaire de Douai, il naît à Angers le 22 janvier 1916 du fait des aléas de la guerre. Il est le petit-fils du peintre Constant Dutilleux, ami de Delacroix. Il décède le 22 mai 2013.
Très tôt, ses parents encouragent ses premiers élans et le confient en 1924 à Victor Gallois, directeur du conservatoire du Douai, qui lui enseigne l'harmonie et le contrepoint en plus des cours de piano et de solfège. Il entre au conservatoire de Paris en 1932, obtient rapidement ses premiers prix et se voit décerner le premier grand prix de Rome en 1938. En 1961, il est nommé professeur de composition à l'Ecole normale supérieure de musique, puis en 1970 au conservatoire national supérieur de musique de Paris. Son oeuvre est orientée vers l'écriture orchestrale et la musique de chambre. Ces deux domaines sont probablement les mieux à même de traduire son attachement au raffinement des timbres, à sa vision harmonique et à l'organisation du temps. Un univers où art visuel et poésie coexistent en permanence. C'est l'oeuvre d'un perfectionniste, oscillant entre tradition et modernité, reconnue dans le monde entier, créée et interprétée par les plus grands. Le monde musical a célébré les 90 ans du maître le 22 janvier 2006.
Né à Marchiennes en 1905, Félix Labisse quitte Douai, après l'évacuation de 1918, pour Paris.
En 1922, il séjourne à Ostende et y fait la connaissance du peintre James Ensor, qui l'influence beaucoup. C'est dans cette même ville que Labisse, qui a commencé à peindre, crée son atelier. En 1937, il se fixe à Paris où il côtoie Éluard, Ernst, Ionesco, Dali, Magritte... Quelques années plus tard, il se consacre aussi aux décors de théâtre (une partie de ses créations se trouve à la Comédie française). En 1950, il fonde même un cours de décoration théâtrale et travaille avec Sartre. Il se rend également souvent au Brésil, dont il apprécie la nature luxuriante et les coutumes populaires. D'ailleurs ses tableaux révèlent souvent des personnages en pleine métamorphose qui évoluent dans un monde fantastique. Il décède le 27 janvier 1982 et est inhumé au cimetière de Douai. En 2005, le musée de la Chartreuse lui rend hommage à l'occasion du centenaire de sa naissance, dans une exposition qui retrace l'évolution de l'artiste de 1930 à 1970.
Avocat et politicien, il est élu en 1830 à la Chambre des députés où ses interventions sont remarquées.
Nommé avocat général à la Cour de cassation en 1833, il devient vice-président de la Chambre des députés en 1834. Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture et du Commerce en 1836, il s'occupe des premières concessions du chemin de fer. En 1840, il est nommé ministre de la Justice et des Cultes, poste qu'il conserve jusqu'à sa mort.
Avocat au parlement de Flandre avant 1775, il est élu député du Tiers-État du bailliage de Douai en 1789, où il joue un rôle important à l'Assemblée constituante.
Député à la Convention en 1792, il est choisi comme membre du Comité de Salut public. Il élabore les nouveaux codes de droit criminel et civil. Directeur pendant le Directoire, il devient, après le 18 brumaire, procureur général de la cour d'appel de Paris et conseiller d'État. A ce titre, il participe à la rédaction des différents codes. Exilé sous la Restauration, il ne revient en France qu'en 1830.
André Obey est né à Douai le 8 mai 1892. Son véritable patronyme, qu'il modifia par la suite, était alors Obez.
Licencié en lettres et en droit, André Obey s'installe à Paris pour y tenter une carrière littéraire de romancier et d'auteur dramatique. En 1919, il fait paraître un roman intitulé Le gardien de la ville, dans lequel il imagine Gayant pendant la Grande Guerre et l'occupation allemande. Il rédige des contes, des nouvelles, des essais mais est aussi critique littéraire, musical et journaliste sportif. Il obtient en 1928 le prix Renaudot pour Le Joueur de triangle. Une pièce tirée d'une de ses nouvelles lui fait découvrir le théâtre. Il collabore avec la troupe de Jacques Copeau et participe avec elle à la rénovation du théâtre en France. Pendant la guerre, il est président du syndicat clandestin des auteurs et compositeurs. À la Libération il est nommé directeur artistique de la radio, directeur des spectacles et de la musique au ministère de l'Éducation nationale et assure même les fonctions d'administrateur provisoire de la Comédie française. Dégagé de ces responsabilités, il écrit beaucoup, notamment pour le théâtre, l'ORTF et France-Culture.
Il meurt le 11 avril 1975. Le Centre d'animation culturelle de Douai donne alors son nom à l'une de ses salles.
Né à Waziers, Georges Prêtre, tour à tour chef à l'Opéra comique puis à l'Opéra de Paris, dont il devint le directeur, a occupé également le poste de premier chef invité de l'Orchestre symphonique de Vienne.
Il a dirigé tous les grands orchestres internationaux de Berlin, Vienne, Londres, New York, Chicago, Boston... et a signé à leur tête d'innombrables enregistrements tant lyriques que symphoniques, couronnés par de nombreux prix. Les plus grands artistes lyriques au monde se sont exprimés sous sa direction, dont Maria Callas, avec laquelle il eut des rapports artistiques privilégiés. Dès le début de sa carrière, Georges Prêtre s'est attaché à défendre la musique française, tant en France qu'à l'étranger, au travers des concerts symphoniques, de l'opéra ou des enregistrements.
Michel Warlop naît à Douai le 23 janvier 1911 et entre à sept ans au conservatoire de la ville, dans la classe de Victor Gallois.
Gallois le nomme, quelques années plus tard, violon solo des concerts de la Société symphonique du conservatoire. Warlop obtient plusieurs prix de violon ; une carrière classique hors du commun s’annonce mais, en 1929, il découvre le jazz. En 1933, il crée son propre ensemble de jazz, Michel Warlop et son orchestre, et enregistre son premier disque. En septembre 1939, il est rappelé sous les drapeaux, fait prisonnier en mai 1940 et libéré en 1941 en raison d’une santé fragile. Il reconstitue alors son groupe puis fonde une autre formation, Michel Warlop et ses 15 solistes de jazz, dont les musiques sont diffusées, de 1941 à 1944, sur Radio-Paris.
À la libération de Paris, il est interdit de scène dans la capitale et n’a plus accès aux studios d’enregistrement. Il a néanmoins d’autres engagements mais, malade, il décède le 6 mars 1947 à Bagnères-de-Luchon, à l’âge de trente-six ans.